Argument

Le matin. Sur une place de Séville, le Comte Almaviva attend que la fenêtre de Rosina s’ouvre (Ecco lora si avvicina). Figaro s’approche en composant des vers, reconnaît le Comte et lui raconte ses aventures (Corsi già molti paesi). Almaviva lui demande son aide, mais impose le silence sur son identité car il essaie de voir une jeune fille rencontrée au Prado et il préfère se faire passer pour un pauvre étudiant nommé Lindoro. Il est bien tombé: Figaro, en tant que barbier, peut librement entrer dans la maison où le tuteur Bartolo tient Rosina enfermée. Tout à coup, la jeune fille ouvre un moment la fenêtre (Lode al ciel che infine aperse) et, malgré la surveillance du tuteur, jette à son Lindoro une lettre l’invitant à se déclarer par une sérénade (Saper bramate). Figaro promet donc d’aider le Comte, en échange d’une somme d’argent, bien sûr.

Figaro peut annoncer à Rosina que Lindoro est prêt à tout pour la voir. Bartolo met en alerte ses serviteurs, bien que l’un soit toujours presque endormi et l’autre malade (Ma doveri tu stordito?). Il reçoit Don Basilio, maître de musique et son complice dans son projet d’épouser sa pupille avant qu’un jeune fiancé ne se manifeste. Basilio prévient que le Comte est arrivé déguisé en ville et suggère de répandre une calomnie (La calunnia mio signore) en faisant croire à Rosina que Lindoro n’est qu’un émissaire qui veut la consigner à un grand seigneur. Bartolo est très fâché contre Rosina, surprise à écrire un billet (Veramente ho torto, è vero), mais alors arrive Lindoro déguisé en soldat, qui prétend loger chez Bartolo (Terzetto). Dans la confusion générale, les deux amoureux peuvent s’échanger des billets et Rosina se retire, priant le Ciel de l’aider dans sa tâche (Giusto Ciel che conoscete).

L’après-midi. Cette fois Lindoro essaie d’entrer chez Bartolo sous le déguisement d’un maître de musique remplaçant Basilio, malade. Rosina chante donc l’air de la leçon (Già riede primavera), Bartolo veut donner lui aussi une démonstration du vieux style qu’il préfère (Seguidille), Figaro se moque de lui et, par une ruse très simple, il arrive à s’emparer de la clé de la fenêtre de Rosina. Sur ce, Don Basilio arrive. Avec de l’argent le Comte peut facilement l’éloigner et faire croire à Bartolo que son ami est vraiment malade (Quintetto).

Le soir. Un orage éclate. Bartolo s’explique avec Basilio: ils décident de parler  à Rosina et de calomnier Lindoro ; par précaution, ils cachent la clé de la fenêtre. Rosina est furieuse et avoue au tuteur le projet de fuite concocté pendant la leçon de musique. Elle accueille très mal Lindoro et Figaro qui sont venus la chercher (Io taspettavo per detestarti). Mais il suffit d’une explication, Lindoro se fait reconnaître comme Comte Almaviva et les deux jeunes se réconcilient et chantent ensemble (Cara sei tu il mio bene). C’était donc une bien inutile précaution de Bartolo et Basilio d’enlever l’échelle du balcon et de se présenter avec un notaire et la police. Ils ne peuvent qu’être témoins du mariage du Comte et de Rosina. Tous chantent alors le pouvoir de l’amour dans les jeunes cœurs.